J'ai perçu l'ombre de ce sentiment à la con,

J'ai perçu l'ombre de ce sentiment à la con, survenue de la logique même de la vie, mathématique parfois, souvent, trop souvent. L'ombre de ce sentiment qui te rappelle qu'habituellement, tu te retrouves debout juste à temps pour mieux accompagner ceux qui s'écroulent. C'est chacun son tour de ramasser ou d'être ramassé. Quand c'est bien foutu, ça fait un tournus automatiquement élaboré par les liens tissés au fil du temps. Je tombe quand il s'élève, pendant que l'autre reapparait doucement à la surface alors qu'un autre s'enfonce dans les recoins et aléas du quotidien, divorce, enfant, maladie, perte, discorde, la liste est longue tu sais bien et personnalisée pour chaque participant au spectacle.

J'ai perçu cette putain d'ombre une fois de plus et j'aime pas trop ça, quand elle s'approche de cette manière. Je me sens impuissante, carrément. Assez forte pour être là pour celui qui en aura peut-être besoin, mais impuissante sur le coup, quand on ne sait pas encore. C'est dans ces moments-là que j'ai besoin de l'idée d'un dieu. Que je compte sur le mien. Sans trop de doutes quant à son efficacité. (Savoir si celle-ci s'applique plus à m'apaiser qu'à aider réellement la situation externe à se détendre, c'est une autre histoire.)