Sans internet, la vie a un petit goût de

Sans internet, la vie a un petit goût de vacances. Enfin, dans le sens où c'était pas volontaire, ça m'a quand même manqué un peu. Plus de me raconter que d'aller épier les autres je crois. Du coup, assise là à vouloir écrire, j'ai l'impression que ces derniers jours ont été remplis de jolies anecdotes pleines de couleurs différentes. Comme quoi des fois il faudrait laisser passer un peu de temps avant de se lancer dans la description. Quoi que. C'est pas pareil sans l'élan de l'instant. Sans l'envie au ventre.

Je suis heureuse. Les choses s'améliorent encore et encore. Je m'attache gentiment. A force de le sentir s'attacher à moi. On parle beaucoup. Il ne dévoile pas trop de mauvais cotés. Il me pose des questions. Il me pose des questions. Ca vaut le coup d'être répété deux fois. Ses questions sur l'oreiller à la lumière d'un week-end à peine levé. Je reste moi et pour l'instant ça n'a pas l'air de l'effrayer. D'ailleurs il s'est marré quand j'ai parlé de la visite chez le médecin et des huit jours sans rapports. Il m'embête depuis, il me cherche (il me trouvera). Et il y a les jeux un peu amoureux, les plaisanteries qui s'installent, sans trop d'habitudes encore. Les visites à l'improviste, les messages de pluie et de beau temps. Du coup, c'est plus facile de vivre à fond les autres moments, ceux avec les potes, en soirée ou en visite. C'est comme une confiance en plus. Un genre d'assurance. Je ne sais pas trop. J'aime cette sensation. Je me sens bien. Je suis plus présente pour les autres, plus avec eux.

Tellement bien que j'en oublierai presque que je n'ai plus un franc en poche, rien du tout. En règle générale, je m'en sors encore pas trop mal, je me débrouille quoi, je creuse le trou... Mais je dois encore trop souvent dire non 27x à certaines propositions, quand mon interlocuteur ne comprend pas que ce n'est pas une question d'envie mais de moyens. Faut que je m'y fasse. J'ai décroché mon inscription à ma nouvelle formation. Ca promet encore quelques mois de sécheresse pécuniaire. Si y'a toujours l'amour, j'payerai l'eau fraîche et on devrait s'en sortir ou bien?

Faudra t'façon.