Ca y est c'est passé. Sur la table de la cuisine,

Ca y est c'est passé. Sur la table de la cuisine, on dirait un lot de Noêl du Secours Populaire. Des pâtes, des boites de blanquette de veau, de saucisses aux lentilles et de raviolis. Du savon et du dentifrice. Des pulls en lots de trois et des paquets de cigarettes. Et un bon pour le supermarché. Tout ce que je voulais remarque.

Faut dire que tout s'est passé merveilleusement bien. Dans la mesure du possible. J'ai eu droit à toutes les couleurs de l'arc en ciel. D'abord la fête au bistrot du coin avec potes, bières et disques ringards à gogo. Ensuite, un bel effet de contraste, avec la soirée de Noël des amis-formant-des-familles, de quoi se souvenir que le temps passe et qu'il y a en a de plus en plus qui ont un marmot à coucher avant de passer au gigot.

S'en sont suivies quelques brillantes heures pleines de jambes en l'air et autres fantaisies plutôt animales qui ont fait passer la nuit d'avant Noël et son petit matin comme une lettre à la poste. Quatre heures de sommeil plus tard, une frontière traversée et pour finir, le rendez-vous familial habituel, toujours beaucoup trop long mais de moins en moins lourd à mesure que les années passent.

J'ai fini par passer la journée du 25 au lit après dix heures de sommeil, à laisser s'installer les courbatures en fumant et en regardant Sauver Willy et les autres à la télévision. Tout ça avant de changer les draps -enfin- et d'étaler mon butin sur la table, ce truc dont je parlais tout à l'heure qu'il ressemblait à un lot de Noël du Secours Populaire.