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PARTIE REMISE
7 mai 2010

J'ai vite pris un rythme. Je crois que ça me

J'ai vite pris un rythme. Je crois que ça me manquait grave d'avoir des horaires. Dès le deuxième jour de cours j'avais déjà mes habitudes. Du nombre de fois à repousser le réveil le matin au café dans la tasse qui le tient au chaud pendant tout le trajet en tram. De la marche à pied dans les rues basses au retour au premier joint à la maison. Ca fait du bien les habitudes mais je ne sais pas exactement pourquoi. Ou plutôt comment. Dans quel cadre elles agissent pour me rendre mieux. Peut-être que c'est aussi parce que je n'avais que rarement vu un matin cette année et que du coup la journée parait plus longue. C'est plus logique peut-être. Ou naturel.

Je n'avais pas appris depuis longtemps. Je veux dire avec un professeur et d'autres élèves dans une salle de classe. Je n'avais pas rencontré quelqu'un de terriblement con depuis longtemps non plus. J'avais du coup je crois retrouvé cette foi en l'humanité que certains trouvaient impossible à vivre. Je n'étais pas sortie de mon cadre social depuis un bail. Je ne m'étais pas rendue compte de mes différences à penser, parler et vivre. Ca m'a fait un bien fou de me rendre compte que je n'étais vraiment pas à plaindre, mentalement ou éthiquement parlant.

Il y a un -vieux- type, en cours, qui est le genre même de personne que je déteste. Tous les jours il m'apprend un truc neuf sur lui que je déteste plus que celui d'avant. Sa manière de dire fièrement "moi j'veux faire du clip". Son habitude à prendre la voiture tous les matins pour faire trois kilomètres dans les bouchons pour arriver à l'école. Sa passion pour la musique électronique et les synthétiseurs. Son amour inconsidéré pour les Etats-Unis. Sa manière de toujours détourner le cours pour parler de la conspiration du 11 septembre. Ou quand, le deuxième jour, il apporte des disques des bouquins des vidéos des photos au -jeune- prof en disant "on parlait de ça hier, ce sont mes oeuvres". Une vraie plaie vivante. Le genre qui me fait me dire je ne suis pas comme tout le monde. Le genre qui me fait croire qu'il faut que je fasse tout ce que je peux dans la vie pour être au top de mes capacités, tant qu'à faire, puisque j'en ai, et des bien mieux qu'un paquet de grandes gueules pitoyables qui vu comme le monde est fait, risque quand même d'être remarquées.

Fermer sa gueule et agir.
Fermer sa gueule et agir.
Fermer sa gueule et agir.
Fermer sa gueule et agir.
Fermer sa gueule et agir.

Bordel.


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